CAFÉ LABEL UTZ CERTIFIED

Café label UTZ certified :
tout comprendre et tout savoir des critères liés à l’obtention de ce label

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Ce label est attribué au café et au cacao produits selon certains critères, qui visent aussi bien à protéger et préserver l’environnement, que les travailleurs employés au sein des exploitations.

Créé en 2002, cette appellation est un dérivé de « Utz kapez », la traduction littérale de bon café en maya.

Cette certification est l’alliance de plusieurs aspects :

  • Le développement durable et responsable des exploitations.
  • La qualité du produit de chaque récolte.
  • Le respect du statut des travailleurs et de leur condition de vie.

Apparu au Guatemala, la certification UTZ représente un engagement fort quant à la responsabilité des producteurs.

Des plantations qui allient respect de l’environnement et respect de la dignité humaine

Le label UTZ est réservé à des plantations de thé, de cacao et de café qui respectent aussi bien l’environnement que le travail fourni par les employés des plantations. Il vise à améliorer les conditions de vie des populations locales, tout en leur permettant de travailler mieux et d’être mieux rétribués.

L’utilisation d’agents chimiques est limitée, tandis que les moyens de produire davantage et mieux sont mis en avant pour assurer des rendements permettant de rétribuer correctement tous les travailleurs locaux.

De plus, les conditions de vie de la population amenée à collaborer à la production est également prise en compte à l’heure de répondre à tous les critères de ce label. Les infrastructures mises à la disposition des employés, de même que les efforts liés à l’éducation des plus jeunes sont également pris en considération.

Il ne s’agit donc pas seulement de produire plus et mieux, mais bien de placer l’humain au centre de la démarche.

Le cahier des charges pour une production de café UTZ certified

Les critères pris en compte se situent à 3 niveaux différents : environnementaux, sociaux et économiques.

Voici le détail de chacun d’eux.

Les critères environnementaux

  1. Le travail du sol doit être pratiqué de façon à en limiter l’érosion au maximum.
  2. L’utilisation de sources d’énergie durable doit être privilégiée.
  3. L’utilisation de produits chimiques (engrais, pesticides et tous produits phytosanitaires) doit être limitée au strict minimum et précisément consignée tout au long des cycles de culture.
  4. Limitation de l’utilisation d’eau d’arrosage.
  5. Interdiction d’appliquer quelque produit phytosanitaire à moins de 5 mètres des cours d’eau naturel ou des canaux d’irrigation artificiels.
  6. L’eau polluée doit être récupérée puis traitée avant d’être remise en circulation (bassins de décantation, traitement biologique).
  7. Aucune déforestation ne doit être pratiquée pour l’implantation de cultures.
  8. Privilégier la présence de variétés végétales endémiques pour procurer l’ombrage nécessaire au développement de plantations.
  9. Respect de la flore locale dans et aux abords des plantations et des cours d’eau.

Les critères sociaux

  1. Protection des travailleurs selon les conventions liées au travail local (smig local, protection sociale en vigueur, retraite, âge de travail légal, etc.).
  2. Formation relative à la manipulation des substances chimiques qui devra être dispensée dans la langue locale.
  3. Tenue de travail réglementaire fournie par l’employeur.
  4. Mise à disposition de soins pour les employés et toute leur famille.
  5. Mise à disposition d’infrastructures scolaires pour les enfants des employés.
  6. Les travailleurs doivent avoir accès à un logement décent et permettant de vivre dans des conditions dignes (cuisine, murs et toiture en état, etc.).
  7. Mise à disposition d’eau sanitaire et de toilettes.
  8. Possibilité d’exprimer ses opinions sans crainte de poursuite.

Critères économiques

  1. La traçabilité est de mise sur tous les lots produits sur l’exploitation.
  2. Contrôle et gestion de tous les processus industriels de l’exploitation.
  3. Les registres de culture doivent faire état de toute la production et de chaque étape du traitement des grains. De plus, ces registres doivent pouvoir être présentés sur demande et conservés pendant au moins deux ans.
  4. Des contrôles doivent être faits en interne sur toute la chaîne de production afin de garantir l’homogénéité et la conformité de tout le processus de production.
  5. Les employés doivent être formés et informés de tous les risques liés à leur travail.
  6. Les consignes de sécurité doivent être affichées et connues de tous.
  7. Un parfait contrôle de l’hygiène doit être mis en place pour garantir la qualité de la production.


Le label UTZ, une autre approche du commerce à l’échelle internationale

D’un point de vue éthique, un café certifié UTZ permet aux consommateurs de s’assurer que personne n’a pâti de leur achat.

Aujourd’hui, on sait à quel point la mondialisation du commerce peut mettre à mal certaines ressources, en privilégiant la rentabilité sur tout autre critère. Hors, en incluant les contraintes environnementales nécessaires à l’obtention du label, au même niveau que les contraintes socio-culturelle, la certification UTZ fait figure d’exemple en matière d’éthique.

Les agriculteurs qui les respectent sont tenus de mettre en place des pratiques durables, qui leur garantissent au passage la pérennité de leur activité. C’est une façon de repenser l’agriculture et de la rendre aussi respectueuse de l’environnement que des individus qui en vivent. Même s’il reste du chemin avant que tous les pays ne soient prêts à s’y soumettre, force est de constater que ce type de démarche tend à se répandre.

Vous voilà au fait de ce que sous-entend la certification UTZ.

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